- civière
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• XIIIe; lat. pop. °cibaria; lat. cibus1 ♦ Dispositif muni de bras (⇒ brancard), destiné à être porté par des hommes et à transporter des fardeaux. ⇒ bard. Charger des pierres, du fumier sur une civière. Civière à mortier. ⇒ oiseau.2 ♦ Cour. Ce dispositif, pour transporter les malades, les blessés. Être étendu sur une civière. Porteur de civière. ⇒ brancardier.Synonymes :- brancardcivièren. f. Dispositif muni de brancards servant à transporter des fardeaux, spécial. les blessés, les malades.⇒CIVIÈRE, subst. fém.A.— Appareil couvert de toile et muni de quatre brancards, servant à transporter à bras d'hommes de grosses charges (fumier, grosses pierres, etc.). Charger des pierres sur une civière (Ac. 1932). Synon. bard, bayard, brancard. Un des hommes empoigne la civière par devant, l'autre l'empoigne par derrière (RAMUZ, Derborence, 1934, p. 77). Il vit dans le fumier, qu'il charrie sur sa civière (FARAL, La Vie quotidienne au temps de St Louis, 1942, p. 120) :• 1. Cependant le brancard approchait lentement; deux hommes le portaient : c'était une civière pour sortir le fumier des écuries de la caserne de cavalerie; le soldat couché dessus, les jambes pendant entre les bras du brancard, la tête de côté sur sa veste roulée, était extrêmement pâle.ERCKMANN-CHATRIAN, L'Ami Fritz, 1864, p. 144.B.— Partic. Appareil à brancards servant à transporter des personnes dont l'état nécessite la position allongée (blessés, malades, morts). Coucher, étendre, transporter un blessé sur une civière; déposer, enlever, emporter une civière. Synon. brancard, litière. Porteurs de civière. Synon. brancardiers, ambulanciers, infirmiers. Ils (...) prêtaient l'épaule aux brancards d'une civière (LAFORGUE, Moralités légendaires, 1887, p. 93). Il appelle, demande des porteurs et une civière pour transporter à l'hôpital l'autre Chinois, blessé au ventre. (MALRAUX, Les Conquérants, 1928, p. 140).• 2. « Emportez-le », dit le Président, et l'homme couché sur une civière et le visage caché par une pèlerine d'agent sort de l'Élysée horizontalement, un homme derrière lui, un autre devant.PRÉVERT, Paroles, 1946, p. 18.— Loc. proverbiale fig. Cent ans bannière, cent ans civière (cf. bannière A 3 et L'Hist. et ses méthodes, 1961, p. 727).Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. XIIIe s. (Dit des outils de l'hotel, 58 ds Romania, t. 28, p. 54). Orig. obsc., l'étymon vulg. cibaria « véhicule servant au transport des provisions », dér. du lat. cibus « nourriture » fait difficulté des points de vue phon. (ne pouvant expliquer certaines formes romanes, v. Alessio (bbg) et COR., s.v. cibiaca) et sém. (la civière semblant surtout utilisée pour le transport du fumier, cf. ca 1250, Cenovectorium, chivere gloss. de Glasgow ds GDF. Compl.). Fréq. abs. littér. :180. Bbg. ALESSIO (G.). Fr. civière. R. Ling. rom. 1950, t. 17, pp. 166-171. — HUBSCHMIED (J.U.). Ausdrücke der Milchwirtschaft gallischen Ursprungs. Vox rom. 1936, t. 1, p. 95. — THOMAS (A.). Nouv. Essais 1904, p. 215.
civière [sivjɛʀ] n. f.ÉTYM. XIIIe; orig. incert.; p.-ê. d'un lat. pop. cibaria « véhicule pour le transport des provisions », du lat. cibus.❖1 Dispositif muni de bras (⇒ Brancard), destiné à être porté par des hommes et à transporter des fardeaux. ⇒ Bard, bayart, brancard. || Charger des pierres, du fumier sur une civière. || Civière à mortier. ⇒ Oiseau.0 Brissac me mit sur une civière à fumier et il me fit porter par deux paysans.2 Cour. Ce dispositif, pour transporter les malades, les blessés. || Charger un malade, un blessé, un mort sur une civière. ⇒ Litière. || Porteur de civière. ⇒ Brancardier.
Encyclopédie Universelle. 2012.